Ait ben Haddou

Ksar Aït ben Haddou

Les débuts du ksar d’Aït ben Haddou, datent du onzième Siècle, époque Almoravide. C’était, au cœur du Haut Atlas occidental,  un des lieux stratégiques pour les caravanes du sud faisant commerce entre le Sahara, Marrakech et le nord du Maroc.

Le nom Aït ben Haddou provient du clan des Aït ben Haddou qui s’y installèrent afin d’assoir leur position et autorité dans la région, lui donnant de ce fait le nom de leur tribu. Par la suite, vers la seconde moitié du dix huitième siècle, c’est au tour du clan des Glaoua de s’emparer de la province, étendant ainsi leur pouvoir sur le royaume Chérifien. Les Aït ben Haddou se contraignirent à effectuer des mariages d’interêts ainsi que des alliances pour conserver une structure influente dans cette partie du Haut Atlas. Peu à peu le ksar d’Aït ben Haddou perdit de son prestige et son niveau social complexe s’évapora. Les habitations en pisé devenant un souci supplémentaire, du à l’effort d’entretient constant que nécessite cette matière, les villageois quittèrent le ksar afin de batir d’autres habitations sur les rives opposés de l’oued Maleh, dès la deuxième partie du vingtième siècle.

L’activité au ksar d’Aït ben Haddou continua malgré tout, mais différemment, car dans les années 1960, les productions cinématographiques s’interrèssent au sud marocain de par les paysages magnifiques, et virent y tourner quelques scènes de plus ou moins grosses productions, tels que Jésus de Nazareth, le diamant du Nil ou Lawrence d’Arabie pour ne citer qu’eux.

L’UNESCO inscrit Aït ben Haddou au patrimoine de l’humanité en 1987,  donnant quelques noblesses au ksar, celui-ci connu le coup d’envoie de son tourisme.

 A ce jour, Aït ben Haddou est toujours habité par des familles, artistes et commerçants,  dans les habitations perdurant l’activité à ce haut lieu du tourisme marocain. C’est dans un petit labyrinthe de ruelles qu’arpentent  les voyageurs individuels tout comme les touristes de voyages organisés. Aït ben Haddou est actuellement une destination incontournable pour les amateurs du sud marocain et des voyagistes spécialisé dans le tourisme de masse. Beaucoup de restaurants ou hôtels se sont installés au pied du ksar depuis un certain temps, ouvrant la possibilité de s’y restaurer ou d’y passer une nuit.